Horloge de la tour de l’hôtel de ville de Québec est une des plus importantes dans la chronologie des événements entourant la série de meurtres qui frappe la capitale nationale du Québec en 2014. Aussi elle a une signification particulière dans la perception du temps de Bruno Harvey :
« On est en plein cœur du temps qui défile, Kevin [Pouliot]. Écoute et regarde tous ces engrenages circulaires sans début ni fin. Mon père pis mon grand-père horlogers me l’ont appris. Mes lectures des grands philosophes m’ont convaincu qu’il était possible d’en maîtriser le cours pour prolonger à tout jamais le temps présent. On n’est peut-être pas immortels, mais on peut tous être éternels dans un univers vivant qui transcende l’espace, le temps et l’éphémère. C’est un philosophe qui a dit ça. Ou ben un sage, j’m’en souviens plus... Tu t’es jamais demandé, Kevin, pourquoi les aiguilles d’une horloge tournent autour d’un axe central. Dans un cercle sans début et sans fin au parcours éternel. Suffit de s’accrocher à la trotteuse des secondes pour éterniser le présent. J’ai réussi la nuit dernière après des mois de cauchemars. »
« En 1894, lorsque l’architecte Georges-Émile Tanguay conçoit l’édifice [de l’hôtel; de ville], il opte pour une architecture éclectique qui combine plusieurs styles, dont le néo-roman des édifices publics américains. Sur l’aile longeant la côte de la Fabrique, il dessine une tour d’horloge qui crée un bel équilibre dans la composition. D’inspiration médiévale, cette tour rappelle les beffrois de certaines mairies européennes dotées d’un carillon servant à convoquer les citoyens sur la place publique. [...] On doit l’installation de l’horloge de l’hôtel de ville [...] à Cyrille Duquet (1841-1922), orfèvre, horloger, joaillier, musicien, homme politique et inventeur québécois. »
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