Auteurs et philosophes : Saint-Augustin – La mémoire et le temps

Parmi les lectures de Bruno Harvey, La mémoire et le temps, déposé en permanence sur sa table de chevet :

« Qu'est-ce donc que le temps ? [...] Qui pourra le saisir même par la pensée, pour le traduire en une parole ? » 

Augustin (354-430), qui s'est converti au christianisme, entreprend une analyse théologique et sensible de la question philosophique du temps dans ses Confessions. Devant le constat de l'impuissance de l'homme à saisir le temps qui se dérobe, il reconnaît qu'il est possible d'en avoir l'intuition par le processus de la mémoire. La mémoire retient les souvenirs, les odeurs, les images, elle retient le temps, lui défend de se mouvoir au présent, éternise l'instant intime. C'est le miracle accompli par la mémoire qui rend l'homme créateur comme Dieu est créateur de temps. Par la mémoire, l'homme rejoint Dieu, sans toutefois le devenir. 

Source : Éditions Fayard

Lieux : Cordes-sur-Ciel

Le 20 juillet 2013, Gaston Portelance part pour le sud de la France et séjourne à Cordes-sur-Ciel, une commune française située dans le département du Tarn, en région d’Occitanie qu’a visité l’auteur de Chronomeurtres. « Bastide construite en 1222 par le comte Raymond VII de Toulouse, haut lieu du catharisme, cette cité médiévale adapte ses rues tortueuses et ses maisons séculaires à un relief escarpé dominant la paisible vallée du Cérou. Site touristique fréquenté, grand site de Midi-Pyrénées, elle est une étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. » 

De retour en octobre, le vieil homme rapporte à son voisin de palier, Bruno Harvey, un boîtier métallique contenant des « croquants de Cordes, croquants de Cordes, des gâteaux aux amandes et une bouteille de Gaillac. 

Source : Wikipédia

Divers : le Métrobus 800

À Québec, les Métrobus sont des parcours à haute fréquence de transport en commun par autobus du Réseau de transport de la Capitale. Ces parcours circulent principalement sur des voies réservées à travers les axes routiers majeurs de la ville, et ne s'arrêtent qu'aux stations spécialement désignées et aménagées à cette fin. 

Le numéro 800 quitte le terminus des Chutes-Montmorency en direction du terminus de Marly, dans le quartier de la Pointe-de-Sainte-Foy. Il traverse les arrondissements de Beauport, de La Cité-Limoilou, puis de Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge. 

C’est dans ce bus que montent à Limoilou Marjolaine Bouchard, sergente détective au SPVQ, et son conjoint, François Cardinal, pour aller assister à l’inauguration du Carnaval de Québec sur la colline parlementaire.


Lieux : l’hôtel Hilton

 

Le 30 janvier 2014, l’enquêteur en chef « Norbert Dionne, qui n’est pas en service, a invité à souper son épouse, professeure en sciences politiques à l’Université Laval, son fils, architecte et sa bru, spécialiste en design d’intérieur. L’enquêteur a choisi le Club exécutif dont il est membre, au 23e étage du Hilton Québec. Une table les attend du côté sud de la salle à manger offrant, grâce à six immenses fenêtres, le plus bel observatoire sur le Vieux-Québec, l’île d’Orléans, la côte de Lévis et les édifices de la Colline Parlementaire. »

Lieux : Le restaurant Saint-Amour

Chronomeurtres s’ouvre sur des funérailles dans le Vieux Québec « où la famille de Gaston Portelance a convié ses amis et ses connaissances. Une ultime occasion de saluer l’analyste en informatique retraité, dont les cendres les attendent dans une modeste urne en céramique ».  

L’événement se déroule dans un des meilleurs restaurants de la capitale, le Saint-Amour. Pour l’occasion, « afin de dégager le centre de la salle à manger, le personnel a déplacé une dizaine de plantes vertes. La répartition des tables en forme de « L » a libéré un espace sur la droite. Sur chaque nappe dont la blancheur contraste avec les chaises ébène, un lampion brûle dans son écrin de verre. » 

C’est aussi à cette occasion que Bruno Harvey fait sa première apparition causant un certain émoi auprès des personnes présentes. 

Le scénario de la cérémonie funèbre est librement inspiré de réelles funérailles auxquelles a participé l’auteur.

Source : site web du restaurant


Auteurs et philosophes : Lamartine – Le lac

Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine est un poète, romancier, dramaturge français, ainsi qu'une personnalité politique qui participa à la révolution de 1848 et proclama la Deuxième République. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France.
 

Dans un segment de Chronomeurtres, lorsque l’horloge d’origine allemande fixée au mur du salon de Bruno Harvey annonce des douze coups de midi, « chacune des onze premières ondes acoustiques, provoquées à intervalle régulier et harmonique par le mécanisme de sonnerie, le défie. Elles martèlent Tempus fugit, hora volant , une formule latine imitée par Lamartine dans Le lac, un de ses célèbres poèmes. Bruno l’a découverte dans une classe de littérature au Collège François-Xavier Garneau : Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours ! » 

Derrière le battant de la garde-robe de sa chambre, « une affiche est fixée à l’aide de punaises. La reproduction d’une toile célèbre du peintre Henri de Caisne, réalisée en 1839, représente le poète […]. L’homme de lettres pose sur des rochers, en compagnie de ses deux lévriers près d’un lac. » 

Source : Wikipédia


Objets : Sac Ziploc

Une des pièces à conviction omniprésente sur les scènes de crimes de Chronomeurtres : « un sac à sandwich Ziploc avec un chronomètre en marche et un carton sur lequel est imprimée une série de chiffres. » Un message ou une provocation à l’intention des enquêteurs de l’Unité des crimes majeurs (UCM) du Service de police de la ville de Québec (SPVQ). 

Mais aussi un objet qui aura une toute autre signification pour l’enquêteur en chef Norbert Dionne : «  La boîte au format trompeur contient un sac Ziploc noyé dans un océan de papiers de soie multicolores. La pochette transparente laisse paraître un carton sur lequel est imprimé le drapeau du Portugal et un indice qui ne laisse place à aucune interprétation ».


Lieux : La fontaine de Charles Daudelin

Alors que Bruno Harvey vient de récupérer une mallette à la consigne de la gare d’autobus jouxtant la Gare du Palais, il « finit par déboucher dans le petit parc face à la gare et contourne la gigantesque fontaine de Charles Daudelin intitulée Éclatement II. La dénomination de l’œuvre publique décrit son état physiologique : sa poitrine risque d’exploser sous la pression de son cœur qui s’emballe. »

Ce parc, La Place du Québec, a été inauguré « en 1980 et c'est en 1984 que cette œuvre de l'artiste québécois Charles Daudelin est offerte « en hommage du Québec à la ville de Paris ». La fontaine est composée de plusieurs plaques de bronze plus ou moins courbées qui prolongent le trottoir environnant. Cette continuité donne l'impression que le trottoir est soulevé par l'eau qui en émerge. » 

Elle reproduit un embâcle, « l'obstruction du lit d'un cours d'eau par un empilement massif de glace. La fontaine symbolise ainsi le moment de l'année où la glace de l'hiver libère les eaux jaillissantes du Saint-Laurent et des rivières » du Québec. 

Dans un autre segment de Chronomeurtres, Bruno prendra la direction de la sculpture-fontaine en évitant au maximum d’attirer l’attention. 

Source : Atlasmuseum et Wikipédia