Références musicales : Steve Hill


Sur la Grande Allée, à Québec, « lors de la soirée du passage vers la Nouvelle Année 2014, la bière et les spiritueux coulent à flots sur les terrasses des commerces où on a installé des foyers extérieurs. Avec un mercure inférieur à 30 degrés Celsius, hôteliers, restaurateurs et tenanciers des bars ont tout prévu afin que les dizaines de milliers de personnes présentes s’enflamment dans l’ambiance musicale concoctée pour une cinquième année consécutive. »

La fête a débuté à 20 heures et parmi les artistes invités, l’auteur-compositeur-interprète, guitariste et chanteur Steve Hill originaire de Trois-Rivières.

Le musicien « se produit debout tout en chantant et en jouant de la guitare, ses pieds jouant de la grosse caisse, de la caisse claire, des chapeaux de salut et avec un bâton de batterie fusionné à la tête de sa fidèle guitare, toutes les autres percussions à portée de main. »

Le soir du 31 décembre 2013, il a fait encore une fois un tabac pendant que se tramait un drame derrière la scène sur laquelle il évoluait.

Source Wikipédia et site Web de l’artiste

Divers : Le Bye Bye


Le 31 décembre 2013, l’enquêteur en chef Norbert Dionne reçoit dans le confort de son domicile de l’arrondissement de Charlesbourg un appel d’une patrouilleuse qui a découvert une jeune femme inerte au cœur des fêtes de fin d’année sur la Grande Allée à Québec. Le devoir l’appelle et le force à interrompre, contre son gré, l’écoute du Bye Bye 2013 comme le font ce soir-là 2 859 000 Québécois. Le policier doit aussi renoncer au petit réveillon d’amoureux préparé par son épouse, Madeleine Saint-Amant qui réplique à son mari :

— Franchement Norbert, un appel dans la nuit du Jour de l’An ! Il n’y a personne d’autre en poste, des plus jeunes… Il me semble qu’on a assez donné. J’ai définitivement hâte que tu prennes ta retraite !

— Je sais chérie, tu as raison. Je suis de garde ce soir. J’ai accepté parce que le premier janvier a toujours été calme à Québec. Il fallait que ce soit différent cette année.

Le Bye Bye est une émission de télévision présentée le 31 décembre de chaque année à 23 heures sur les ondes de Radio-Canada, le télédiffuseur d'État. La mouture 2013 de cette revue humoristique de l’année culturelle et politique s’était avérée plus gentille que mordante avec ses sketches attendus de tous.

Lieux : Pub Saint-Alexandre

C’est au Pub Saint-Alexandreauthentique pub anglais établi sur la sur la rue Saint-Jean depuis 1988, établissement blues et jazz dans le Vieux Québec, que le tueur en série de Chronomeurtres rencontre le 3e « bénéficiaire » de sa découverte permettant d’accéder à l’éternité bienheureuse avec le sourire aux lèvres.

L’action se déroule en pleine festivité de la Saint-Patrick alors que la bière aux couleurs de l’Irlande coule à flots. Québec étant une ville à l’échelle humaine, il n’est pas surprenant que le protagoniste de Chronomeurtres côtoie d’autres personnages romanesques.

Source : site web du Pub et Québec Scope magazine

Auteurs et philosophes : Virgile - Géorgiques Tempus fugit


Tempus fugit est au cœur des préoccupations de Bruno Harvey, obsédé par le temps qui passe, par l’instant présent infinitésimal, le futur, un passé en devenir.

Cette expression est fréquemment utilisée en inscription sur les horloges. Elle est tirée de deuxième œuvre majeure du poète romain Virgile écrite entre 37 et 30 avant Jésus-Christ (Géorgiques [Les travaux de la terre], livre III, vers 284), poème didactique abordant la culture des champs, l’arboriculture (spécialement la vigne), l’élevage et l’apiculture :

« Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore » (« Mais en attendant, il fuit : le temps fuit sans retour, tandis que nous errons, prisonniers de notre amour du détail »).

Source : Wikipédia

Références musicales : DJ Champion


Le treizième chapitre de Chronomeurtres nous entraîne sur la Grande-Allée, à Québec, au cours de la soirée du « passage vers la Nouvelle Année 2014, la bière et les spiritueux coulent à flots sur les terrasses des commerces où on a installé des foyers extérieurs. Avec un mercure inférieur à 30 degrés Celsius, hôteliers, restaurateurs et tenanciers des bars ont tout prévu afin que les dizaines de milliers de personnes présentes s’enflamment dans l’ambiance musicale concoctée pour une cinquième année consécutive. »

Une pléiade d’artistes et de musiciens défilent sur la scène aménagée face au Manège militaire, à deux pas de l’édifice du Parlement. Parmi ceux-ci, DJ Champion « fébrile, d’animer sur le site les 120 dernières minutes de la fête ».

À l’âge de 13, Maxime Morin (son vrai nom) est déjà un musicien dans l’âme jouant surtout du heavy metal et évoluant dans quelques groupes. Vers l'âge de 25 ans, il s’intéresse à musique techno et, vers 1994, il produit sa propre musique de dance et à jouer dans divers clubs de Montréal sous les noms de Le Max et Mad Max.

En 2001, il s'aligne vers une direction musicale combinant guitares et musique électronique. C’est à cette époque qu’il change aussi son nom pour celui de DJ Champion, « pour rire un peu de l'explosion du nombre de DJ à l'époque ».

Au cours du spectacle sur la Grande-Allée, il s’apprête à livrer une prestation attendue par les milliers de spectateurs alors que sous et derrière la scène…

Source : Wikipédia

Auteurs et philosophes : José Rodrigues dos Santos - La formule de Dieu


José António Afonso Rodrigues dos Santos est un journaliste et écrivain portugais. Il est l’auteur de plusieurs essais, biographies et fictions dont, entre autres une série mettant en vedette Tomás Noronha, professeur d'histoire, spécialiste en cryptologie et scientifique amateur sollicité pour décrypter des manuscrits codés ou agir à titre d’agent double. Ce personnage de fiction a été créé par dos Santos en 2006 dans le roman historique/thriller La Formule de Dieu, qui a inspiré la thématique de Chronomeurtres.

En prêtant à Bruno Harvey son exemplaire dont le « concepteur de la maquette a intégré une photo d’Albert Einstein songeur, les mains jointes, une lumière éblouissante en arrière-plan », Gaston Portelance contribue bien malgré lui à alimenter le trouble mental de son jeune voisin :

«  […] les données scientifiques présentées sont vraies. Les théories exposées sont défendues par des physiciens et des mathématiciens de renom […]. Tu liras en priorité ce chapitre, mais je te recommande l’ensemble de l’œuvre.

Bruno feuillette le livre et repère au hasard des portions de paragraphes surlignées. Son œil fureteur saisit l’à-propos de certains extraits : déterminer le passé et le futur ; impossible de tout savoir sur l’état présent de l’univers ; la différence entre une seconde et la suivante est infiniment divisible, un des paradoxes de Zénon, et il existe autant de temps dans une seconde que dans toute l’éternité. De la musique à ses oreilles. Ces bribes de phrases renforcent la crédibilité de sa révélation et résonnent dans la chapelle de son obsession… »
Source : Wikipédia

Divers : Les Jarrets noirs


Lorsque le détective enquêteur Norbert Dionne de l’Unité des crimes majeurs du Service de police de la ville de Québec se présente à Lévis chez la sœur cadette de la première victime pour recueillir son témoignage, on apprend que les deux sœurs sont originaires d’une famille de jarrets noirs de Saint-Joseph-de-Beauce.

Ce surnom est communément attribué aux habitants de la Beauce. Aux premiers temps de la colonie, les Beaucerons qui venaient « en ville » à Québec vendre leurs produits devaient franchir cours d'eau et marais et, forcément, se salissaient les jambes :

« Quand les anciens Beaucerons arrivaient à Lévis ou à Québec pour vendre leurs produits, ils étaient tout crottés et boueux car ils avaient traversé des terrains marécageux ; depuis ce temps on les appelle les “Jarrets noirs” » (Maurice Lorent, Le Parler populaire de la Beauce, Ottawa, Éditions Leméac, 1977, p. 224).

Cette expression a traversé les époques et est parfois utilisée encore de nos jours malgré son évidente désuétude.

Source : Wikipédia

Auteurs et philosophes : Chrystine Brouillet - Chère voisine

Au cours d’une réunion de remue-méninges de l’équipe d’enquête de l’Unité des crimes majeurs du Service de police de la ville de Québec, la profileuse Lucille Tremblay décrit le modus operandi de celui qui a déjà fait deux victimes : « Tous les ingrédients sont là. S’il répète son geste, l’affaire devra possiblement être considérée comme des meurtres en série. Si c’est le cas, ce sera le deuxième serial killer, excusez l’anglicisme, dans l’histoire de la ville de Québec, après le faux paraplégique de Limoilou, au début des années 80. »

La psychologue fait référence à Chère voisine, le premier roman de Chrystine Brouillet publié en 1982, pour lequel elle a reçu le prix Robert-Cliche.

Cette auteure prolifique et chroniqueuse est elle aussi originaire de Québec, plus particulièrement de Loretteville. Elle a même habité sur la rue des Remparts, à quelques portes à l'ouest du lieu de résidence de Bruno Harvey et de Gaston Portelance. Elle est connue, entre autres, pour sa série de romans policiers ayant pour héroïne la policière Maud Graham, inspectrice de police, qui, selon les dires de sa créatrice, « est une assistante sociale déguisée en flic ».

Personnages : Gaston Portelance


Le second protagoniste de Chronomeurtres, Gaston Portelance, est en quelque sorte le mentor de Bruno Harvey. Informaticien à la retraite, le vieux philosophe asocial porte lui aussi un intérêt la notion du temps tel que défini par les grands penseurs d’hier et d’aujourd’hui. 

Personnage introverti amateur de bonne chère et de bons vins, ses traits physiques, son apparence et son habillement en font un voisin de palier plutôt hors normes du jeune infirmier, fils et petit-fils d’horlogers : « un petit homme mince au regard noir, réflexif et à la voix enrouée. Il arborait une barbe courte poivre et sel ayant contribué, avec le temps, à masquer les rides creusées sur la peau de son visage bronzé. Sa chevelure mi-longue, ébouriffée, et ses vêtements élimés l’avaient fait passer pour un sans-abri plus d’une fois alors qu’il déambulait dans son voisinage en boitillant – un legs de naissance. »
Ses vastes connaissances, son expérience de vie et son influence intellectuelle ont, bien malgré lui, un impact négatif majeur sur l'évolution de la psychose de Bruno Harvey et dans le déroulement du récit.

Le roman s’ouvre d'ailleurs sur les funérailles du vieil homme dans un lieu hors du commun après avoir été découvert dans son appartement, « inerte, calé dans sa bergère vermoulue, une bouteille de vin et un verre vides sur le guéridon ».
  
Source image : Pixabay