Lieux : Le restaurant Conti Caffè

Le 1er juillet 2013, le jour que Bruno Harvey croît être celui de anniversaire de naissance, Gaston Portelance l’avait invité prendre un verre au bar de l’hôtel Clarendon. La conversation tourne au vinaigre à propos d’une certaine seconde intercalaire. Cet échange contribue d’une manière sournoise à amplifier la maladie mentale du fils d’horloger qui quitte les lieux en catastrophe.

« Pour sa part, [Gaston Portelance se résigne] à manger seul, au Conti Caffè. Ce souper à une bonne table de la rue Saint-Louis devait être le cadeau de fête de Bruno. Portelance se sent coupable d’avoir ébranlé son jeune ami, le vieil homme sirote en solitaire un verre de vin capiteux. Après avoir mordu, sans appétit, dans son entrecôte de bœuf sur gril sauce poivrée, il se demande quand et comment il devra lui faire [une] prochaine annonce. » 

Source photo : Tripadvisor

Divers : Le Dark Web

Au début d’octobre 2013, au cours des vacances de Gaston Portelance dans le sud de la France, après « plusieurs tentatives dans Google et dans l’encyclopédie Wikipédia, [Bruno Harvey] repère le logiciel parfait pour accéder au Dark Web : TOR, The Onion Router, comme ses créateurs l’ont baptisé ; le plus populaire en raison de sa facilité d’utilisation. »

« Les identifiants et la localisation des utilisateurs demeurent anonymes et ne peuvent être tracés, grâce au système de chiffrement en couches. La technologie de chiffrement des darknets fait transiter les données des utilisateurs à travers des serveurs intermédiaires, ce qui protège l'identité des usagers et garantit l'anonymat.

En raison de l'utilisation de techniques de chiffrement ou de proxies, les services consultés n'ont généralement pas connaissance de l'adresse IP de leurs utilisateurs, de même que les utilisateurs ne peuvent pas avoir accès aux informations concernant l'hébergeur du service caché. De ce fait, les usagers de ces réseaux peuvent échanger sur des forums, créer des contenus sur des blogs ou encore échanger des dossiers de manière anonyme. »

Le fis d’horloger y trouve, sur la page d’un spécialiste en ingénierie biomédicale et en biomatériaux qui se fait appeler Hemostasis ([l'hémostase étant l'ensemble des phénomènes du sang et des vaisseaux sanguins prévenant ou permettant l'arrêt de l'écoulement du sang et ainsi, contrôlant physiologiquement le retour à une circulation normale], la description d’une macromolécule qui semble correspondre à ses attentes. Lui traverse alors à l’esprit une autre citation dont il ne se remémore pas la source : « Le temps arrêté, la stase font partie de l’expérience de l’homme. » 

Source texte : Wikipédia / Image : Frankonfraud

Événements : Marathon Lévis-Québec

Lors de l’édition 2014 du Marathon Lévis-Québec, Bruno Harvey a offert ses services à titre de bénévole, avec une idée derrière la tête :

« Sur une affiche punaisée sur un babillard à l’Hôtel-Dieu, l’organisation de la course à pied de plus en plus populaire à Québec était à la recherche de bénévoles. Une expérience en milieu hospitalier était souhaitable pour assurer la sécurité des marathoniens. Le jeune infirmier avait soumis sa candidature par Internet. Compte tenu de son profil, il avait été accepté. Par mesure de précaution, Bruno avait fourni une fausse adresse : celle où il avait habité avec ses parents, sur la 3e avenue, à Limoilou. Parmi le millier de volontaires, on l’avait assigné à l’arrivée des marathoniens de l’épreuve phare de 42,2 kilomètres, dans le secteur de la Gare du Palais. À deux pas de chez lui. »

La première édition du Marathon baptisé « Marathon des Deux Rives » remonte à 1998 entre les villes de Lévis et Québec. Un tracé qui permettait de longer les rives sud et nord du fleuve Saint-Laurent avec une traversée sur le pont de Québec. Depuis 2018, l’événement sportif se déroule uniquement à Québec. 

Source de la photo : Robert Lafond

Auteurs et philosophes : Dan Brown (Robert Langdon)

Sur une des scènes de crime, dans un échange entre l’enquêteur en chef Norbert Dionne et son adjointe Marjolaine Bouchard, on apprend que la policière est une lectrice de polars :

« — […] j’ose à peine imaginer qu’on pourrait avoir affaire à un de ces timbrés, un fou des énigmes lanceur de défis qui vient de gâcher notre entrée en 2014. C’est devenu une mode dans certains romans policiers.

 — Si c’est le cas, Norbert, faudra demander l’assistance de Robert Langdon ou de Tomás Noronha, mes héros de polars favoris.

— Je reconnais votre propension pour l’univers romanesque de Dan Brown et de José Rodrigues dos Santos. À ma retraite, je vous promets de me laisser tenter. »

Daniel Gerhard Brown, dit Dan Brown, est un romancier américain, auteur de plusieurs best-sellers appartenant au genre du roman policier mettant en vedette le professeur Robert Langdon, dans lesquels se côtoient enquête et ésotérisme, qui a vendu près de deux cents millions d'exemplaires de ses romans. 

Source photo : Wikipédia

Lieux : la fontaine de Tourny

Le soir du 30 janvier 2014, la sergente détective Marjolaine Bouchard informe son patron, Norbert Dionne qui soupe avec sa famille au Club exécutif au 23e étage du Hilton Québec. Tout près d’où elle se trouve, à deux pas de la fontaine de Tourny alors qu’on vient d’y découvrir un cadavre. Ce joyau, conçu en 1853 par Mathurin Moreau, sculpteur de la ville de Dijon, en France, a été offerte en cadeau à la ville de Québec, en 2008, par Peter Simons, propriétaire La Maison Simons, à l’occasion du 400e anniversaire de la fondation de la capitale.

La fonderie d’art du Val d’Osne en a moulé six exemplaires en fonte et en a présenté l’une d’elles à l’Exposition universelle de Paris en 1855. La fontaine y remporta une médaille d’excellence, et le maire de Bordeaux tomba sous son charme en visitant l’Exposition. Il en a acquis deux exemplaires qu’il a fait installer à chaque extrémité des allées de Tourny, au centre de sa ville. Un siècle plus tard, en 1960, ces deux fontaines ont été démontées pour construire un stationnement souterrain, puis elles sont vendues au poids. L’une d’elle s’est retrouvé dans la cour d’un antiquaire de Saint-Ouen, près de Paris, à sec et en morceaux. C’est là qu’elle a été récupérée, restaurée et installée devant le Parlement de Québec

« Sous une des vasques circulaires enneigées, Galatée, une des Néréides, fille de Nérée et de Doris et Acis, son amant, jeune berger de Sicile, fils du dieu Pan et de la nymphe Symaethis doivent en vouloir à Peter Simons  de les avoir plantés tout nu, au beau milieu de la place, sans les prévenir de la rigueur de l’hiver québécois. »

Source : site Web de la ville de Québec et Flickr

Divers : les croquants de Cordes-sur-ciel

Au retour d’un séjour dans le sud de la France, Gaston Portelance rapporte à Bruno Harvey un peu de lecture et une gourmandise :

« Le fils d’horloger plonge sa main dans le sac de magasinage en papier kraft que lui tend le voyageur devant l’Éternel et en ressort un boîtier métallique. Sur le couvercle, une reproduction du village de Cordes-sur-Ciel. Il en retire en plus une bouteille de vin blanc.

— Des croquants de Cordes… »

Les croquants de Cordes sont des petits gâteaux secs aux amandes,  une spécialité de Cordes-sur-Ciel, petit village au nord du département du Tarn en France. La légende raconte qu’au XVIIe siècle, des amandiers y auraient produit une récolte supérieure aux habitudes de consommation. Une aubergiste aurait eu l'idée d’une recette à cuire au four après le pain à température douce. Sa texture lui aurait donné son nom de « croquant » et son terroir, celui de Cordes-sur-Ciel.

Toutefois, il semble qu’il s’agirait plutôt d’une création du XXe siècle dont la paternité n'est pas attribuée et que plusieurs artisans se la disputent. 

Source : Wikipédia


Lieux : Le Maurice Night Club


Le « Night Club » Maurice était un bar très fréquenté de la Grande-Allée à Québec dans un édifice prestigieux de plus de 100 ans qui fût le site des bureaux du premier ministre Maurice Duplessis, d’où le nom du club de nuit

Le soir du 31 décembre 2013, en pleines fêtes de fin d’année, Bruno Harvey prend une bière sur la terrasse de l’établissement  après s’être promené sur la Grande-Allée. À côté d’une table sculptée dans des blocs de glace, près de lui, deux femmes se crêpent le chignon. Partisan du retour à Québec de l’équipe de hockey des Nordiques, il remarque qu’une d’elle porte une tuque et un foulard à leur effigie. Il ne peut s’empêcher d’écouter leur conversation. Les deux femmes se chicanent à propos d’un gars. 

Source photo : Radio Canada

Personnages : Marjolaine Bouchard

Marjolaine Bouchard fait partie de l’Unité des crimes majeurs du Service de police de la ville de Québec (SPVQ). Elle s’est jointe à l’équipe de l’enquêteur chef Norbert Dionne deux ans avant les événements relatés dans Chronomeurtres

« Depuis qu’elle est diplômée de l’École nationale de police, la femme, originaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean, est reconnue pour son ambition à gravir les échelons de la hiérarchie. Après avoir servi la population sherbrookoise pendant un peu plus de trois ans, la jeune policière s’est portée candidate à Québec, pour un poste aux enquêtes de l’UCM.

Lors des entrevues avec les trois candidats, Norbert Dionne avait été impressionné par la personnalité, les idées, le sens de l’humour et les objectifs professionnels de la seule femme du lot. Et charmé par son accent saguenayen rigolo. La brunette à la courte chevelure bouclée était ressortie de la rencontre avec le sentiment de former une équipe gagnante avec cet homme d’expérience. Persuadée d’être traitée d’égal à égal malgré la différence de niveau hiérarchique. Une attitude un peu à l’encontre des comportements paternalistes observés dans l’univers macho des milieux policiers. Dionne avait aussitôt recommandé son embauche, convaincu qu’une recrue féminine apporterait une autre vision des choses dans la conduite des enquêtes. »