Lieux : La traverse Québec-Lévis

Dans le but de rencontrer la sœur de la victime découverte le soir des festivités du Nouvel An qui demeure à Lévis, l’enquêteur en chef Norbert Dionne emprunte l’un des deux traversiers (NM Alphonse-Desjardins ou NM Lomer-Gouin) qui font la navette entre Québec et la rive sud. 

Comme le mentionne le site Web de la ville de Québec, la « région de Québec s’est toujours développée sur les deux rives du fleuve : Lévis au sud, Québec au nord. En été, le lien maritime entre les deux villes est rapidement devenu nécessaire. Le premier service de traverse en canots a évolué au rythme des besoins, jusqu’à l’usage de navires de grande capacité faisant la navette aux demi-heures. En hiver, la population a longtemps dû utiliser un pont de glace. »

Le policier joint l’utile à l’agréable en admirant une vue imprenable sur le cachet historique du Vieux-Québec, le Cap Diamant, le Château Frontenac, de même que la Terrasse Dufferin. 

Source de la photo : site Web de la Société des traversiers du Québec

La montre high tech de Bruno Harvey


Pour son 30e anniversaire, Bruno Harvey s’est offert une montre suisse hors de prix, le trophée de chaque vainqueur des 24 heures du Mans grâce à l’héritage modeste légué par son père. Quoi de plus normal pour demeurer synchronisé avec le Temps Atomique International (TAI), une échelle définie, depuis 1971, à partir d’un parc mondial d’horloges, dont l’une est située en territoire canadien.

Ce bijou, considéré comme le summum dans l’industrie de la montre-bracelet, est une ROLEX Cosmograph Daytona Explorer dont les caractéristiques sont décrites à la page 71 de Chronomeurtres.

« L’heure exacte, l’heure juste, a toujours été la règle de vie dans la famille de Bruno, jusqu’à en devenir une obsession dès son enfance, à une époque où la précision horlogère avait ses limites. Quoi de mieux qu’un tel instrument de mesure du temps pour ne pas en déroger ! »

Auteurs et philosophes : Victor Hugo - Lettre à Léonie Biard


Le jour de la Saint Patrick, Bruno Harvey récidive auprès d’un jeune homme déprimé qui vient de perdre sa blonde aux mains de son meilleur ami. Au moment où il partage avec sa promesse d’éternité, il récite une incantation appropriée dans les circonstances :

« Aujourd’hui, c’est le plus beau jour de ta vie, Francis, parce qu’hier n’existe plus et demain ne se lèvera jamais. Le bonheur est là : il est l’instant présent dans l’éternité. » 

Et il ajoute, en citant l’extrait d’une lettre de Victor Hugo à Léonie Biard : « Je n’ai qu’un instant. Je t’envoie l’éternité dans une minute, l’infini dans un mot. »

(Victor Hugo, Œuvres complètes. Édition chronologique publiée en 1968 sous la direction de Jean Massin, volume 7, page 778)

Léonie Biard est passée à la postérité pour être la première exploratrice dans des régions boréales jamais atteintes par une femme et fut l'un des grands amours de Victor Hugo. Après la disparition de sa fille Léopoldine, le poète a noyé son chagrin dans les bras de cette femme de lettres, muse des Contemplations devenue sa maîtresse.

Source de la photo : Wikipédia

Lieux : La 3e avenue à Limoilou

Quelques chapitres de Chronomeurtres ont pour décor la troisième avenue dans le quartier Limoilou de Québec. Une rue marchande où se côtoient des commerces de proximité, des restaurants, des bars. Un secteur de la capitale où les promoteurs immobiliers ont eu carte blanche au cours des années 1890 en s’inspirant « du modèle quadrillé de New York, avec des rues (est-ouest) et des avenues (nord-sud) où sont érigés des immeubles résidentiels, souvent en brique et de plus de 3 étages. »

Dans les années 80, la bijouterie-horlogerie Harvey fictive du roman a pignon sur cette avenue, au 538. Bruno Harvey y vivra depuis sa naissance jusqu’à l’âge de 24 ans. À noter que dans les années soixante, cet édifice abritait effectivement un tel commerce. 

Et, à cette époque, Norbert Dionne, alors jeune agent, a probablement patrouillé dans cette artère et, qui sait, a-t-il croisé au passage le père ou le grand-père de Bruno Harvey, peut-être lui-même.

 

Un autre segment du roman se déroule à l’angle de la 3e avenue, de la 6e rue et du chemin de la Canardière où se déroule le festival Limoilou en musique.

 

Source : Wikipédia

Personnages : Norbert Dionne

Norbert Dionne est un des principaux personnages de Chronomeurtres. Il dirige à titre d’enquêteur en chef d’un des groupes de détectives à l’Unité des crimes majeurs (UCM) du Service de police de Québec (SPVQ). Sous ses ordres, les sergents détectives Lionel Sanschagrin et Marjolaine Bouchard auxquels se joindra en cours d’enquête l’agent Kevin Pouliot. Le policier d’expérience, dont le fils est architecte marié à une spécialiste en design d’intérieur est l’époux de  Madeleine Saint-Amant professeure en sciences politiques à l’Université Laval. Les faits d’armes du personnage sont inspirés de ceux d’un policier ayant réellement fait carrière au SPVQ.

« Du haut de ses six pieds deux, comme on disait avant l’adoption du système métrique, de carrure encore athlétique malgré son âge respectable, l’homme affiche un regard franc comme l’or et en impose. Ses subalternes et ses supérieurs l’apprécient pour ses qualités humaines et sa diligence à traiter les dossiers qui aboutissent sur son bureau. »

Norbert Dionne est aussi un personnage confronté au temps qui passe : il a pris la décision de prendre sa retraite le 29 août 2014, à 16 heures 30. Son enquête piétine et il craint terminer sa carrière sans résolution des crimes qui s’accumulent mois après mois.

Auteurs et philosophes : Félix Leclerc

Félix Leclerc, né le 2 août 1914 à La Tuque et mort le 8 août 1988 à Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans, est un « auteur-compositeur-interprète, poète, écrivain, animateur de radio et de télévision, scénariste, metteur en scène et acteur québécois, et un homme engagé pour la souveraineté du Québec et pour la défense de la langue française. » 

Près de la gare du Palais, dans la basse-ville de Québec, on peut lire sur le siège d’une des 40 chaises en acier inoxydable fixées au sol composant l’installation du sculpteur Michel Goulet intitulée Rêver le Nouveau-Monde, cette réflexion du poète sur la longévité du temps : « Le plus difficile, c’est le premier siècle. Rendus à trois, la racine est profonde ».

Source : Wikipédia

Horloges : Horloge de la tour du Parlement

L’horloge de cet édifice mythique de Québec fait partie du décor de deux séquences du roman Chronomeurtres.

D’abord lors des fêtes de fin d’année 2013 alors que, transi, Bruno Harvey décide de retourner chez lui lorsque cet instrument de mesure du temps tinte les 11 coups de la soirée. 

Ensuite, lors de la soirée d’inauguration du 60e Carnaval de Québec et de couronnement de la reine lorsque la même horloge affiche 21 h 10 : la sergente détective Marjolaine Bouchard vient de découvrir au pied de la fontaine de Tourny un homme, les yeux grands ouverts, une tache de sang figée au bas de son cou, un sourire d’ange radieux illuminant son visage éteint. 

Cette horloge « est l’une des plus fascinantes et impressionnantes horloges mécaniques au Canada. Elle serait actionnée par le même mécanisme, à échelle réduite, que le Big Ben de Londres. [Elle] a été fabriquée en 1880 par la firme américaine Seth Thomas Clock, et installée en 1888 par Cyrille Duquet. Elle aurait coûté 2 000 $ à l’époque. Cette horloge, qui comporte 3 faces, ne nécessite qu’un minimum d’entretien pour sonner les heures et faire entendre son tic-tac caractéristique. »

Source : Contact – Université Laval / photo : Martin Dubois


Références musicales : When Irish Eyes are smiling

Un des segments de Chronomeurtres a pour décor le défilé de la Saint Patrick dans les rues de Québec se terminant face à l’hôtel de ville de la capitale. À cette occasion, en 2014, un corps de musique des policiers bostonnais invité entonne à la hauteur de la place d’Youville When Irish Eyes Are Smiling. 

« Une chanson légère en hommage à l’Irlande, par Chauncey Olcott et George Graff, Jr. et mise en musique par Ernest Ball, pour la production d’Olcott de The Isle O' Dreams. Elle a été publié pour la première fois en 1912, à une époque où les chansons en hommage à une Irlande romancée étaient très nombreuses et populaires en Grande-Bretagne et aux États-Unis.» 

Un clin d’œil à l’homme figé à quelques pas de là, les yeux clos, un sourire radieux accroché à ses lèvres, en route pour l’éternité.

 

Source : Wikipédia et Youtube


Lieux : Le terminus d'Youville

Le terminus du Réseau de transport de la Capitale (RTC) de place d'Youville accueille plusieurs autobus des quatre coins de la ville. C'est également un des points passant des Express et des Métrobus 800 et 801. Le 22 mars 2014, on y retrouve les enquêteurs Norbert Dionne et Marjolaine Bédard, l’agent Kevin Pouliot et le corps d’un homme souriant: 

« La scène du crime est balisée par les traditionnels rubans jaunes d’interdiction de passage. Dans l’abribus et aux alentours, des techniciens en combinaisons sont à la recherche d’indices. Une ambulance est stationnée à proximité, sur la rue D’Aiguillon. Quatre auto-patrouilles du SPVQ bloquent les accès, de part et d’autre du terminus. Les agents détournent les autobus du parcours 11 vers le deuxième quai d’embarquement réservé aux autres circuits. »